Un élève a le droit de prier à l’école.
En effet, l’article L. 141-2 du Code de l’éducation rappelle que l’État prend toutes les dispositions utiles pour assurer aux élèves de l’enseignement public la liberté des cultes et de l’instruction religieuse
Le principe de laïcité ni aucun principe juridique n’y fait en effet obstacle.
Ainsi, dans les écoles publiques, seul le « port de signes ou de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse » est interdit, comme prévu par la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004. Cette loi ne peut permettre de servir de fondement à une prière ou à tout acte de nature religieuse effectué par un élève, sauf à ce que la prière soit effectuée dans une tenue religieuse.
Le principe général de laïcité qui prescrit la neutralité en matière religieuse ne s’applique quant à lui qu’aux agents publics et non aux élèves, considérés comme des usagers du service public (Circulaire n° 5209/SG du 13 avril 2007 relative à la charte de laïcité dans les services publics). Ce principe ne peut donc avoir pour effet d’interdire la prière effectuée par un élève. En revanche un enseignant, soumis à l’obligation de neutralité, ne pourrait quant à lui prier publiquement au sein de l’école, sans méconnaitre ce principe.
A noter que le principe de laïcité n’est pas applicable au sein des écoles privées, et que le fait d’y prier n’est donc pas non plus interdit.
Si une prière perturbait l’ordre public, cette dernière pourrait être le cas échéant être interdite par le règlement intérieur, par exemple si la prière entrainait des violences au sein de l’établissement (CE, avis, 27 novembre 1989, n° 346.893)