Les décisions d’orientation des commissions d’appel doivent être motivées

Les décisions d’orientation prises par la commission d’appel doivent être motivées et une simple croix dans une case ne vaut pas motivation. C’est ce qui a été rappelé par le tribunal administratif de Versailles dans un jugement en date du 27 octobre 2022:

« la décision par laquelle la commission d’appel, saisie sur le fondement des articles D. 311-34 et D. 311-35 du code de l’éducation, rejette la demande d’orientation en classe de seconde générale d’un élève constitue une décision rejetant un recours administratif préalable obligatoire. »

A ce titre, la décision doit être motivée, comme imposé par l’article L. 211-2 du code des relations entre le public et l’administration, c’est à dire « comporter l’énoncé des considérations de droit et de fait qui constituent le fondement de la décision. »

Dans cette affaire,  la commission s’était contentée de cocher une croix et n’avait motivé ni en fait ni en droit sa décision…

« Pour confirmer le rejet de la demande d’orientation en classe de seconde générale présentée A M. et Mme B pour leur fille, la commission d’appel s’est bornée à cocher la croix « demande d’orientation émise A la famille refusée au motif » sans compléter les lignes figurant sous cette case qui ont vocation à expliquer ce choix. « 

Le parents sont donc fondés à demander l’annulation de la décision attaquée. La commission d’appel devra restatuer sur l’orientation de l’élève.

TA Versailles, 7e ch., 27 octobre 2022, n° 2206682. Voir aussi CAA Lyon, 6e ch. – formation à 3, 4 oct. 2018, n° 16LY04404